on m'a dit que t'aimais pas voir les autres
on m'a dit que t'aimais pas voir les autres pleurer, que ça te ramenais a ta propre tristesse, qu'il fallait te parler gentiment t'expliquer doucement, te dire des mots qui coulent. on m'a dit de surtout pas parler du néant, du vide, de l'ailleurs, de partir. rester les yeux fermés a se lamenter sur des héros moderne qui nous ont oubliés, sur nous qui restons assis quand il faudrait se lever. t'as le rimel qui coule.
alors y'a des mots qui se bousculent derriere mes paupieres. ouvrir les yeux, et ne pas supporter ce qu'on voit. parce que y'a toujours eu des marchandes d'allumettes qui finissent par mourir a la fin de l'histoire. et c'est la ou on intervient. decider quand et ou mettre le point final. rembobiner si on veut. decider qu'on changera la fin. espoirs vains? bien sur. mais la liberté est de lutter contre ces trois lettres et de savoir parfaitement que la fin vient puisque la premiere page a déja été ecrite. et que personne ne nous demande notre avis. impuissante et mediocre espece qui se croit grande et aboutie. mais nous sommes, c'est grandiose et lamentable. nous sommes, c'est evident et suréaliste. toucher du doigt la grandeur de notre vie, la faiblesse de notre humanité, l'evidence de notre existence, et arreter un court instant de culpabiliser ou d'etre fier de ce que nous sommes.
des mots sur des maux, ce je de maux, ce jeu de mots, se jouer des mots, j'adore.
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